•  Dans quelques jours, je vais publier un E-book, renfermant les récits de nos aventures vécues sur les Routes.

    Nous faisions partie de la communauté des GENS DU VOYAGE.

    La femme qui m'a accompagne durant tant d'années se fait appeler " La CATNOU". Elle est d'origine GITANE.

    Mais pour que vous puissiez apprécier ces récits, encore fallait-il être en mesure de "comprendre" certains détails de notre vie .

     

    Romanichel signifie « le peuple Rrom » en romani et serait théoriquement le meilleur terme à utiliser pour éviter certaines confusions. En effet, « Rrom » étant presque toujours écrit avec un seul « r », cela créé une confusion avec les « Roms » qui sont un des sous-groupes du peuple Rrom.



    Trois sous-groupes principaux : Roms, Gitans et Manouches



    Les Rroms se divisent en trois groupes principaux, en fonction de leur zone d’implantation historique et de leur langue particulière.

     

    Les Roms :

    C’est de loin le groupe majoritaire. Ils habitent ou sont issus les pays d’Europe de l’Est (Roumanie, Bulgarie, Hongrie…).

    Bien que la Roumanie soit le pays qui accueille le nombre le plus important de Roms, il ne faut pas confondre Roms et Roumains : tous les Roms ne sont pas Roumains et vice versa.

    Les Gitans ou Kalé :

    Ils se sont installés en Espagne à la fin du XVe siècle. Les persécutions, la grande pauvreté et la guerre civile ont poussé une partie d’entre eux à s’installer plus tard dans le sud de la France (notamment en Camargue).

    Les Manouches ou Sinti :

    Ils vivent aujourd’hui principalement en Allemagne, en Alsace et en Italie.

     

    Les Tziganes

     

    Le mot tsigane (ou tzigane) est souvent employé pour désigner l’ensemble des Rroms, lorsque on veut évoquer leur origine historique commune.

    Par ailleurs, il est également utilisé plus spécifiquement pour désigner les Roms (d’Europe de l’Est) sous leur angle culturel et notamment musical

     

    Les gens du voyage

     

    Ce terme ne renvoie pas à une population, mais à un statut juridique et administratif.

    Il désigne, depuis 1972, les personnes dont l’activité économique est structurellement liée à la mobilité et à l’itinérance. Cette catégorie recouvre une grande diversité de situations professionnelles et d’origines, dont beaucoup de Français qui ne sont pas des Rroms.

     

    Il y a plusieurs types de livret de circulation:

    Il a été instauré par la loi du 3 janvier 1969 « relative à l'exercice des activités ambulantes et au régime applicable aux personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe » qui abroge la loi de 1912 sur les nomades, qui obligeait ceux-ci à se doter d'un carnet anthropométrique enregistrant notamment leurs empreintes digitales.

     Les députés ont voté dans la nuit de mardi 9 à mercredi 10 juin 2015 la suppression du «livret de circulation» imposé depuis 1969 aux gens du voyage.

     

    LE LIVRET SPÉCIAL DE CIRCULATION

    délivré aux voyageurs inscrits au registre du commerce ou au répertoire des métiers. Selon la loi de 1969, il s'applique aux « personnes n'ayant ni domicile ni résidence fixes de plus de six mois dans un État membre de l'Union européenne » et voulant exercer une activité ambulante; cela comprend notamment les forains. Le contrôle de l'État est partiellement externalisé vers les employeurs, qui sont tenus de vérifier que leurs employés détiennent ces document

     

    LE LIVRET DE CIRCULATION

    •  

      qui est délivré aux personnes de plus de 16 ans logeant « de façon permanente dans un véhicule, une remorque ou tout autre abri mobile » qui « justifient de ressources régulières leur assurant des conditions normales d'existence notamment par l'exercice d'une activité salariée »; cela peut inclure, par exemple, des travailleurs saisonniers vivant dans leur véhicule. Notons qu'en raison du justificatif de ressources régulières requis, tous les « travellers » ne peuvent pas obtenir un tel livret. La loi pour la sécurité intérieure du 18 mars 2003 (art. 11) a aussi introduit la possibilité de fouiller les véhicules (art. 78-2 du Code de procédure pénale régissant les contrôles d'identité), suscitant un problème pour les personnes dont le véhicule est leur domicile.

       

       LE CARNET DE CIRCULATION

       

      qui est délivré aux personnes qui sont dans le même cas que celles ayant un livret de circulation, mais qui ne peuvent justifier de ressources régulières.

     

    Les étrangers, qui sont aussi soumis à ces obligations, doivent justifier « de façon certaine » de leur identité afin d'obtenir l'un de ces livrets (art. 6).

     

    LIVRET SPÉCIAL...pour gens pas comme les autres.

     

     Ce document est MON livret spécial de circulation.

    Je l'ai conservé "religieusement" pour mes petits enfants et pour.....VOUS.......découvrez à quel point je vous apprécie.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    4 commentaires
  •  

    Même si chacun a ses propres animaux-pouvoir qui l'accompagnent dans la vie, on peut faire appel à l'Esprit de n'importe quel animal dont les qualités spécifiques et symboliques nous sont nécessaires et qui sont proches de nos sensibilités.



    - extrait d'un article de Thierry sur Loup.org

    Une intelligence vive

    L’appétit de liberté

    Une connexion profonde avec nos instincts

    Un sentiment de menace, le manque de confiance en quelqu’un ou en vous-même

    Les significations positives soulignent un lien profond avec votre intuition et instinct.

     

    Sur le plan négatif

    le loup pourrait représenter une menace perçue ou un manque de confiance en quelqu’ un ou dans vos actes. Cet animal totem reflète aussi une forte intelligence et la capacité de gérer des questions importantes stratégiquement et avec tact.

    Quand vous avez le loup comme un animal totem, cela peut refléter la vivacité de votre intelligence vive et des instincts aiguisés.

    Le loup symbolise un lien très fort avec l’instinct et quand il se présente à vous comme un animal guide, il pourrait suggérer que vous possédez ou pourriez développer une manière de voir ou de comprendre le monde autour de vous de façon instinctive.



    Des références couchées sur papier, idéalisées pour servir et flatter notre ego à la réalité de la vie de tous les jours, il n'y a qu'une seule enjambée de 7 lieues que j'ai franchie.

    A titre d'exemple, je reviens sur mes conditions de vie de ces dernières années passées à fréquenter des gens qui avaient pour devise «  donne moi ta montre et je te donnerai l'heure ».

    Chaque fois que j'ai eu à négocier des coups de commerce ou à préserver ma propre Liberté ou celle de ma famille, j'ai fait appel aux spécificités du Loup pour me fondre dans le décors de ce monde étrange.

    Je me suis imprégné des qualités du Loup, de ses facultés d'observation, de son étrange pouvoir de fascination, de la peur qu'il inspire, j'ai mis à profit ses dons d'observation, sa patience, sa ruse et au moment opportun j'ai montré mes crocs.

    Si vous souhaiter acquérir une image, dessin, sculpture ou représentation de votre animal, demandez mentalement à votre animal de vous rejoindre.

    Vous serez surpris de le découvrir dans une revue, film, cadeau ou tout simplement vivant dans votre entourage...peut être même en cet instant en parcourant ce blog ou cet article...le hasard n'existe plus.....pour les sensibilisés et les concernés que vous êtes peut être, souvenez-vous :

    • cherchez et vous trouverez

    • frappez et on vous ouvrira

    • demandez et on vous offrira



    C'est lors d'un passage dans les ALPES MARITIMES , à l'occasion d'un salon dont le thème traitait des loisirs, que j'ai été abordé d'une manière bien étrange

    Vivant de travaux saisonniers au sein de la communauté des Gens du Voyage, en compagnie de mon fils, nous avions été engagés pour monter des stands sur ce salon à CANNES.

    Alors que j’effectuai mon travail, j'ai été abordé par une femme d'un certain age, d'allure respectable, fleurant bon « la vieille anglaise »...

    Je me souviens de ses airs de Cartland, Agatha Christie et Arabesque mélangés, le chignon impeccable et le regard « droit bien planté dans ses bottes ».

    En quelques mot, cette « apparition » me conseilla de faire appel au loup et à son instinct de survie, puis elle me confia qu'un des ses livres de chevet se nommait: « entrez dans la magie ou faites entrer la magie dans votre vie ».

    En quelques « clics » elle disparu e ce lieu qui fourmillait de personnels œuvrant pour que le salon ouvre à la bonne date et heure.



    Je n'ai jamais rencontré cette femme dans les allée de cette manifestation et la description que j'ai faite au responsable de la manif. n'a rien donnée : inconnue parmi les exposants !



    je fais référence à un ouvrage qui m'a servi de guide dans ma vie « au moment ou j'en avais besoin ».



    "ENTREZ DANS LA MAGIE »

      Gill EDWARDS aux éditions VIVEZ SOLEIL

     

    La lecture de cet ouvrage m'a appris quantité de détails très utiles  pour ma vie actuelle , le savoir faire et le savoir être.

    C'est avoir un pied dans chaque monde, ce qui représente pour moi une façon nouvelle d'aborder le quotidien 


    j'ai  admis l'existence de phénomènes qui paraissaient " paranormaux" aux yeux des non initiés,je reconnais que parfois je suis passé aux yeux de mon entourage pour un gars " un peu pas comme les autres"...compliment.


    j'ai reconnu et apprécié la complicité d'un regard inconnu croisé dans la foule,

    j'ai compris ce que le mot " complicité" voulait dire, ainsi que la force prodigieuse  contenue dans le mot "désintéressement",

    J'ai souvent donné sans rien recevoir en retour, 

    Je sais combien il est difficile d'être " un Guerrier de la Lumière "

    Je savoure le fait tout en étant un LOUP de ne pas être "un Loup parmi les Loups "

    Je sortirais mes crocs de vieux Loup gris et ferais entendre mes grognements  lorsqu'un abruti me dira " que l'homme est un Loup pour l'homme " ce qui à mes yeux est une insulte pour le Loup.

    Rendons à César ce qui appartient à César »l’homme est une menace pour le Loup ».












     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    4 commentaires
  •  

    Si pour certains le chauffage est central la formule « si tu ne vas pas à Lagardére, c'est le chauffage qui viendra à toi »  s'applique....j'explique ce sera plus pratique pour les sceptiques.

     

    Au cœur de la région Centre France, en Haute Auvergne pour ne pas la citer, j'ai exercé mes premiers pas de chineur. (vous référerez à l'article sur mon blog : la chine et la mengave)

    A cette époque mon beau Père me suivait comme mon ombre, plus tard, ayant le choix, je lui ai préféré sa fille !..judicieux non ?

     

    A bord d'une camionnette plateau, un FORD Transit pour les puristes, nous parcourions les campagnes pas encore délaissées par ses habitants, pour ramasser divers objets dont voulait se défaire la population locale.

     

    Le troc était  roi, le « bon coin » n'avait pas encore envahi les bon coins de nos régions.nous n’étions pas loin de la véracité du thème abordé. Dans une chanson sulfureuse de Pierre PERET «  il avait échangé des chinois contre des porte clefs » .

    Désirant se défaire de vieilles reliques et connaître les joies du modernisme, nous échangions de magnifiques pièces de mobilier contre les premières horreurs en FORMICAT....revenu à la mode depuis.

     

    Ce jour de fin Novembre (j'ai retrouvé les preuves écrites de cette aventure) un trio de compères prenait la route. Il s'agissait du camion FORD, du Beau-père et de votre raconteur d'histoires.

     

    D'un pas léger (c'est la camion qui en bavait) nous avons parcouru les quelques cinquante kilomètres qui nous conduisaient à la porte d'une petite bourgade dans laquelle j'avais la semaine précédente, planté mes jalons de chineur.

     

    La veille une cultivatrice implantée à l'entrée du village avait par téléphone confirmé qu'elle attendait mon passage pour se « débarrasser de crasses sans valeur ».....Désireux de m'implanter dans cette partie de la région d'Ambert, je ne pouvais faire faux bon...une réputation est vite fondée et la France profonde est tellement profonde que si tu te manque....c'est de profundis.

     

    Le fond de l'air était frais et il soufflait un méchant petit vent glacial, mais l’aventure c'est l'aventure.

    Arrivés à destination, notre cliente nous attendait en compagnie de deux membres de la maréchaussée locale.

    Le moment de la surprise passée et pour faire court, la cultivatrice nous présenta à un des gendarmes « je vous présente mon cousin qui a des affaires à vous faire enlever...dans la gendarmerie ».

     

    En effet, dans le quart d'heure qui suivit, nous étions dans les locaux qui étaient en cours de rénovation. Une quinzaine de radiateurs en fonte nous attendait histoire de nous réchauffer les muscles pour les charger dans le camion.

     

    Ce que j'apprécie dans les villages de campagne ce sont ces petits riens qui font que vous vous dites « Ah c'est beau la France ! ».Telle cette boulangerie voisine qui projetait dans l’atmosphère des senteurs de pain frais, tendance grosse miche qui croustille, une volée de coups de cloche qui t'invite à chercher une table accueillante car il est midi....et ses gardiens de l'Ordre qui t'interpellent sur le champ « Eh les chiffonniers , vous buvez le pastis ? »Ben oui...si c'est un ordre..j’obtempère !

     

    Et nous voilà partis « bras dessus bras dessous » au bar de la place qui comme son nom l'indique se trouve à la sortie du patelin.

    Après quelques banalités et une rafale de tournées il fallut bien se rendre à l'évidence...la faim faisait sortir le Loup du moi qui somnolait en moi.

     

    Habitué à donner des ordres et par gestes professionnels et péremptoires, le garant de l'Ordre républicain nous enjoignit de nous diriger vers une table dressée et ce, sans possibilité de discuter l'ordre donné : « à table ».

    Comment discuter un ordre d'un chef de la Gendarmerie Nationale. Bonne ambiance chaleureuse, les pandores s'étaient renseignés au prés de leurs collègues de la ville où je sévissais. Après le café et « les « pousse-cafés »...nous nous sommes rendus à l'évidence....l'heure passait aussi vite en ces lieux que n'importe où en France.

    Par contre à Marseille ce jour là....la neige ne faisait pas partie du menu...ici...si !

    Une couche de neige recouvrait le patelin et les rues désertes. Entre temps, pour faire bon poids, des habitants de la bourgade avaient déposé dans la benne de mon camion de belles quantités de ferraille et c'est un surcharge honteuse que sous les yeux des Gendarmes que nous avons pris la route pour revenir entre hommes « at home ».

     

    La nuit prévenue par l'horloge de l'église se présentait à confesse. Route glissante en accompagnement, elle était décidée à se payer une bonne tranche de rigolade en nous voyant serrer les fesses !

     

    Cette saloperie de neige redoublait d'efforts pour nous faire regretter d'être venu la titiller sur son territoire... et c'est avec la glace grande ouverte que j'entamais le calvaire de la descente....Remarquez qu'avec ce que nous avions ingurgité d’alcool nous ne risquions pas de geler !

    La route fut l'occasion de constater que sur la neige un camion glisse et c'est tout schuss que le véhicule en surcharge s'est frayé un chemin en se calant et en glissant le long des talus.

    Les 3 tonnes de fonte glissait comme des enfants au jour de Noël  sur leur luge, dans la benne.

    « Va bene..un coup dans le zig...un coup dans le zag ». » nous ronronnait le moteur...jusqu'au moment ou....

     

    La pédale de l'accélérateur resta à plat sur le plancher du bahut...bye bye fit le câble !

    Bloqués aux alentours de 20 heures trente, à vingt bornes de notre « caravane sweet caravane » dans une campagne pliée en deux sous la neige...un vin chaud m'aurait fait du bien....et à mon beau père...aussi !

    Que faire ? Pas de téléphone portable à cette époque (moyen age?) pas une voiture en vue...un grand moment de solitude !

     

    Nous avons défait nos ceintures de pantalons...nos lacets de chaussures...qui mis bout à bout...en passant par le capot entr'ouvert et la glace latérale ouverte en grand....servirent de câble d’accélérateur à manipuler...à la main !

     

    Et c'est plus d'une heure plus tard que nous avons retrouvé la terre ferme de notre lieu de stationnement. La cerise sur le gâteau : épuisés par notre aventure, le froid, la neige, le stress, nous n'avions pas constaté que plus de la moitié de notre chargement était absent à l'appel de l’extinction des feux !

     

    Le lendemain matin, confiture de griotte on the cake : une estafette de Gendarmerie Nationale s'aventure jusqu'au dépôt de brocante que j'exploitais....

     

    Tenue réglementaire, salut impeccable, calme et droit dans ses bottes : 

    « Bonjour Gendarmerie Nationale....veuillez nous suivre à la brigade »

     

    Habitué de ce genre d'invitation, je en restais pas moins inquiet.

    A la brigade je fus conduit dans le garage..où se trouvaient entassés sept de mes radiateurs couverts de glace et ..leur chaudière !

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    8 commentaires
  • Bonsoir, 

    Changement de ton car.....je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre.....mais...ou est passée ma bohème ?

     

    En Auvergne, dans les méandres de la rivière Allier, se lovait une guinguette fréquentée en semaine, par les gens de passage et le dimanche, par les amateurs de friture et de valse à nénette. On aurait pu y rencontrer Renoir, et ses pinceaux, tant l'endroit était charmant ,et baigné de quiétude.

    La tôlière était surnommée ‘ La Stella’.

    J'avais comme une petite idée pour ce sobriquet, le nom d'une bière d'Artois ne devait pas y être étranger et j'avais souvenance d'un grand panneau publicitaire ornant l'entrée du caboulot.

    Mon beau-père avait connu l'endroit au temps de sa splendeur,puis l'auberge était devenue gargote, les temps avaient changé.

    Notre tenancière était dotée d'une forte personnalité, il le fallait bien, car en compagnie de sa belle-fille, elle menait demain de maîtresse , les fourneaux et la clientèle composée  d'ouvriers œuvrant dans les environs et de commerciaux de passage.

     

    Mes tournées de chiffonnier, me conduisaient à fréquenter les gens du coin. En pénétrant dans ces lieux, j'avais droit à un sonore ‘'salut le Manouche’'.

    Les clients présents me dévisageaient, et pour rompre le silence accusateur qui venait de plomber l'ambiance, la patronne lançait  : « ce n'est pas un voleur de poules, il ramasse que les vieilles brocantes.. Jojo, tu ne voudrais pas te débarrasser de ta femme ! ». mais quel humour !.

    Cet endroit nous servait de chapelle. Géographiquement, il se situait à portée de fusil du campement de mon ami Riton. Après chaque coup de commerce, nous allions prendre un bain de bière.

    Dans un coin de la salle de restaurant, sur un vaisselier sans age, trônait une tête de sanglier, vestige de la présence du « cochon sauvage «  dans cette région.

    Nous avions pour habitude de le saluer en pénétrant dans cette zone en prononçant cette phrase : « encore un que les Allemands n'auront pas » et nous portions un toast à cette noble relique.

    Puis la patronne nous amenait à boire et tranquillement installés nous partagions les bénéfices de nos échanges commerciaux.

    L'alcool aidant, les langues se déliaient permettant ainsi de connaître les nouvelles, d'un milieu très mouvant, et non avare de coups tordus. En ce jour bien précis,la tradition fut respectée.

    Après de nombreuses tournées, l'heure de l'apéro du soir se rapprochant à grandes enjambées, il fallut se rendre l’évidence l'estomac criait famine.

    « Tu veux déjeuner beau-père? » une petite omelette au jambon ferait bien l'affaire....Pourquoi pas !

    Aussitôt dit , aussitôt avalé ! Omelette et cochonnaille, fromage furent de la fête avec en prime du bon vin .

     

    La Stella et sa belle-fille faisaient les allées et venues entre notre table et la cuisine, nous aidant à terminer les tournées servies. Comme on disait :« il y avait du tangage »

     

    Notre hôtesse avait la réputation de guérisseuse à ses heures perdues.

    On lui prêtait des dons et Dieu savait combien de temps elle avait passé à manipuler toutes les articulations douloureuses ... En vain !

    J'avais eu ce jour-là ,une idée fumeuse.

    Aidé par l'alcool ingurgité, je me souvenais m' entendre dire : « Beau-père, vous n'aviez pas mal au dos ? ».

    Avant que le samu n'arrive sur place, notre guérisseuse , cuisinière-patronne était là, droite comme un piquet d'acacias, les sens en alerte, les yeux comme des gyrophares, prête à bondir « Ah, je savais bien que quelqu'un avait mal, toi viens par ici ».

     

    Les refus de ce pauvre futur plaignant ne suffirent pas à endiguer la volonté de cette brave femme, à blesser un peu plus un mourant.

    Ne point tirer sur l'ambulance ...et si  la guérisseuse s'en chargeait ?

    Le Beau-père fut traîné manu militari dans la cuisine, emporté qu'il était, par le vouloir du bien faire de la sauvagesse.

    Les autres compagnons, dont je faisais parti, nous nous écroulions de rire au deviné de ce qui allait se passer.

    Et pendant que la sage-femme massacrait le dos de l'homme perdu, un des frères de la côte (c'était comme ça que j'appelais les manouches) comptait fleurette à la belle-fille, au beau milieu des cageots de légumes.

     

     

    Une fois l'affaire terminée, redoutant la colère de sa belle mère et prise de remords.... elle alla se plaindre, des gestes déplacés du soupirant.

    Ce qui restait de mon beau-père, le pauvre , est revenu en boitillant, jurant mais un peu plus tard ,qu'on ne l'y reprendrait plus.

    Pour se donner du courage, tel le condamné qui sentait que l'affaire se présentait mal, il avait ingurgité une rasade d'eau-de-vie de poire...dernière volonté du supplicié !

     

    Et c'est, la bouteille à la main, l'air hagard, les gestes un tant soit peu désordonnés que le pauvre homme tentait difficilement de regagner le monde des rescapés.

     

    Tellement heureux de s'être échappé des griffes de l'ogresse, il ne fit pas attention au départ précipité que les événements nous ordonnaient de prendre.

     

    Les libations s’ interrompirent brusquement.

    C'est sous sous les vociférations des deux hôtesses, que nous avons pris nos jambes à nos cous...sauf Beau-Papa à qui il était impossible de mettre en marche ses jambes, vandalisées par cette harpie.

    Je crois, que dans la fuite, nous avions « oublié » de régler nos trop nombreuses consommations.

     

    Chacun était reparti « chez soi » Le retour s'étant effectué sans encombre, je connaissais les « chemins des manouches » comme le disaient les gens d'ici, les chemins de traverse, que la maréchaussée ne fréquentait pas .

     

    Le retour « at home »se déroula sans ennuis, les fous rires couvraient allègrement le bruit du moteur.

     

    .Mais les bonnes choses ont une fin !

     

    Quand nous partions en vadrouille en compagnie de mon beau-père, le temps ne comptait plus..l'aventure c'était l'aventure.... et le retour à la réalité prenait parfois une tournure à laquelle je finis par m'habituer.

     

    Nous n'avions pas remarqué que l'astre solaire venait de descendre à la cave...a moins qu'il ait choisi d'aller se rouler dans les plumes...au dodo...nous aurions dû en faire autant.

     

    En arrivant nuitamment sur notre lieu de stationnement, j' ai eu un pressentiment...

     

    Un petit coup de patte à la porte de la caravane et....Oh! Stupeur le gouvernement était là , au grand complet derrière la porte telle une escouade de CRS lors des grands jours de mai 68.

    Ma belle-mère et les filles unies devant notre front commun !

    «  Dehors, les Romanos, passez votre chemin, voleurs d'enfants et de poules ! »

     

    J'avais revécu, un remake de «  gare au gorille », lorsque les femelles du canton de Brive-la-Gaillarde, assommèrent à coup de tétons, les pauvres gendarmes sur la place du marché.

     

    Devant l'afflux des noms d'oiseaux et des adjectifs s'y rapportant, nous avons battu en retraite chez mon beau-frère, qui pour nous remonter le moral, nous confia une bouteille de Ricard en mal de compagnie.

     

    Des fous rires garantis en voyant l'affolement de la belle-sœur,devant la situation, d'autant plus que tard dans la soirée, la bouteille d'apéritif anisée, resta désespérément vide devant les trois compères bien éméchés.

     

    Ce n'est que très tard dans la nuit ,en compagnie du Beau-père, que nous avions trouvé la force ,de regagner nos pénates, le piquet de grève surveillant l'entrée, s'étant enfin endormi.

     

    Quant au lendemain.........

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    6 commentaires
  •  

    Nombreuses sont les personnes qui comparent leur vie à un livre sur lequel seront inscrits les plus belles pages de leur histoire.

    Peut être êtes vous l'écrivain de vote propre histoire .

     

    Embrayant sur cette idée, je me représente un grand livre ouvert, composé de pages écrites à l’encre indélébile.

     

    Si ce soir, vous veniez d’inscrire le déroulement de votre journée, vous ne pourriez rien changer à vos écrits, ce qui a été vécu est gravé dans ce grand livre.

    Les pages de demain sont encore vierges.

    Il existe un « mais ».....bien que vous ne puissiez plus influencer le passé, vous avez le pouvoir d'y retourner en tournant les pages.

    Les instants gravés dans cet ouvrage ont été agréables, les rencontres enrichissantes et vous avez très envie de vous replonger dans ces moments.

    Et comme la magie opère, vous voilà de plus en plus abonnés à ces « come-back ».

    Votre vie a été riche en événements et les pages sont noircies à l'encre de vos jours passés à vivre intensément.

    Les souvenirs souvent se font la malle...à la Galerie je farfouille dans le bric à brac de vos émotions vous recherchez le chemin vous conduisant à des périodes de réconfort qui sont pour vous des havres de paix....souvenirs, souvenirs vous resterez dans mon cœur....Au café des délices...

    Besoin d 'un guide dans ce dédale de ressentiments ?

     

    J'ai ce qu’il vous faut !

    Ce dont vous avez besoin ce sont des marque-pages.

     

    Marque-pages :

    « Un marque-page1 ou signet est un morceau de papier ou de tissu, qui comme son nom l'indique, permet de marquer une page d'un livre, c'est-à-dire d'être capable de distinguer cette page des autres afin de pouvoir la retrouver ultérieurement, sans pour autant détériorer le livre ».

     

    Revenir à une précédente page de votre livre, c'est à dire retourner à un moment de votre vie sans en détériorer les ressentis et sans abîmer les autres pages.....tout juste magnifique....La magie est en vous.

     

    Où se procurer ces billets d'aller et retour avec réservation...

    Qui sont-ils ?

     

    Encore une fois, je vais vous révéler de quelle façon je procède, à vous de vous essayer à ce petit jeu.

    Je porte grand intérêt aux gens que j'ai rencontré dans ma vie et cela de quelques façons que ce soit.

    Rencontres fortuites, dues au destin, volontairement effectuées, dues au hasard (qui n'existe pas), d'ordre privée ou professionnelle, toutes m'ont offert ce que je suis devenu à ce jour.

    Elles m'ont façonné et rendu ainsi.

     

    Lorsque j'ouvre mon livre de la Vie, et lorsque j'éprouve le besoin de retourner à la page....je mémorise et me sert du souvenir d'une personne ou d'un groupe d'individu acteurs ou figurants qui auront marqué cette épisode.

    Pour retourner à ce moment de ma vie, le retrouver et y retourner quand le besoin s'en fait sentir, cette entité devient un marque-page.

     

    Demain, lorsque le Loup aura fini de pousser ses hurlements, vous serez mes Marque-Page.

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique